- VANUATU - Actualité (1990-1996)
- VANUATU - Actualité (1990-1996) P align=centerRépublique de VanuatuLes désaccords continuent au sein du Vanuaaku (parti au pouvoir depuis 1980), aggravés par la mauvaise santé du révérend Walter Lini, le Premier ministre, qui propose en 1990 de réviser la Constitution, rédigée à l’époque coloniale, pour reconsidérer les rapports entre l’État et l’Église et les administrations centrale et locales. Chassé de la présidence du parti en août 1991 et renversé par une motion de censure, W. Lini fonde le National United Party (N.U.P.), tandis que Donald Kalpokas lui succède à la tête du gouvernement. L’Union des partis modérés (U.P.M., centre droit, francophone) arrive en tête des élections de novembre avec 19 élus (sur 46). Maxime Carlot Korman (U.P.M.) s’allie à W. Lini, dont le N.U.P. a recueilli 10 sièges, pour former le gouvernement, qui normalise rapidement les relations avec la France, jusqu’alors suspectée d’ingérence.Le gouvernement Carlot Korman a depuis lors confirmé ce redéploiement diplomatique en faveur de la France, de l’Europe et de l’Asie aux dépens de l’Australie. Inquiet des succès de l’U.P.M. aux élections locales de 1993, W. Lini entre en août dans l’opposition, mais M. Carlot Korman conserve sa majorité grâce au ralliement d’une fraction du N.U.P. La division de la classe politique se manifeste à nouveau dans la difficile élection de Jean-Marie Leye (ancien responsable de l’U.P.M.) à la tête de l’État en mars 1994. Celui-ci succède à Fred Timakata, élu en janvier 1989. Le Parti démocratique populaire fondé par d’anciens membres du N.U.P. forme, en mai, avec l’U.P.M., un gouvernement de coalition dirigé par M. Carlot Korman.Lors des élections législatives de novembre 1995, le Front uni de Donald Kalpokas progresse nettement, avec 20 sièges sur 50, tandis que l’U.P.M. en obtient 17 et le N.U.P. 9. En décembre, le Parlement élit Serge Vohor (U.P.M.), au poste de Premier ministre. Celui-ci forme un gouvernement de coalition comprenant des membres de l’U.P.M. et du N.U.P.Le 8 février 1996, S. Vohor, menacé par une motion de censure, démissionne. Le 23, M. Carlot Korman est élu Premier ministre par le Parlement, mais il est renversé le 30 septembre par un vote de défiance et laisse sa place à S. Vohor.
Encyclopédie Universelle. 2012.